L'histoire
de La Gauche est intimement liée à l'histoire du mouvement
ouvrier et de la lutte de classe en Wallonie et à Bruxelles,
depuis 20 ans. Nous ne prétendons pas que le courant de La
Gauche représente en tout ou même en partie importante la
classe ouvrière wallonne. Ce serait exagérer. Nous n'avons
cessé d'être une minorité plus ou moins réduite au sein de
cette classe ouvrière. Mais nous pouvons affirmer que la
naissance et les vicissitudes de La Gauche sont liées aux hauts
et bas de la lutte de classe dans ce pays. Notre courant a essayé
d'influencer la marche réelle de cette lutte de classe dans un
sens qui correspond aux intérêts historiques autant qu'immédiats
de la classe ouvrière.
La
naissance de La Gauche
La Gauche est née,
il y a 20 ans, d'une prise de conscience assez largement répandue
chez des militants politiques et syndicaux du mouvement ouvrier:
-
prise
de conscience d'une discordance entre une gauche syndicale
majoritaire au sein de la FGTB wallonne d'une part et la
branche politique du mouvement ouvrier d'autre part.
Celle-ci, dans les sphères dirigeantes du PSB et du PC,
n'exprimait point, ou seulement de manière de moins en
moins satisfaisante, les préoccupations des travailleurs et
syndicalistes wallons et bruxellois les plus combatifs.
-
et
d'une autre discordance entre une montée nette et visible
de la combativité de la classe ouvrière wallonne, et
l'absence de tout débouché politique de cette combativité.
Le PSB était engagé dans une politique d'alliance à long
terme avec la bourgeoisie libérale-conservatrice. Il s'entêtait
dans une politique de guerre scolaire qui maintenait divisée
la classe ouvrière entre socialistes et chrétiens.
Des militants venus d'horizons divers - les
uns d'origine trotskyste, d'autres d'origine
anarcho-syndicaliste comme l'équipe autour d'André Renard,
d'autres encore d'origine socialiste de gauche, certains
finalement d'origine « chrétienne de gauche» - s'accordaient
sur la nécessité de surmonter cette double discordance :
-
en
transférant au sein du PSB les idées et la pression ouvrière
de la gauche syndicale renardiste ;
-
en
élaborant une stratégie de rechange à celle de Max Buset
et d'Achille Van Acker, stratégie axée sur la guerre
scolaire et sur la tentative (d'ailleurs vouée à l'échec)
d'écarter longtemps de l'exercice du pouvoir le seul Parti
Social Chrétien, quel que soit le prix de collaboration de
classes et de freinage des luttes ouvrières que l'Action
Commune socialiste devrait payer pour l'application d'une
telle stratégie. La stratégie de rechange fut celle d'une
offensive extra-parlementaire du mouvement ouvrier
socialiste, fondée sur la lutte pour des réformes de
structure anti-capitalistes (c'est-à-dire en fait pour des
revendications transitoires) (1) offensive qui finirait par
faire éclater le bloc contre-nature des travailleurs chrétiens
et de la bourgeoisie catholique et permettrait ainsi
d'envisager une unité d'action syndicale et une politique
de la classe ouvrière, largement majoritaire dans le pays.
Il y avait pas mal d'imprécisions et d'ambiguïtés
dans cette double démarche. C'était inévitable vu l'absence
d'homogénéité idéologique de l'équipe qui a fondé et dirigé
La Gauche au cours des premières années de son existence. Mais
il apparaîtra incontestable aux yeux d'un historien objectif
que cette démarche du courant de La Gauche a exprime un besoin
réel de la partie la plus dynamique et la plus critique de
notre classe ouvrière, et que ses efforts ont eu des répercussions
réelles. Ce
courant a largement contribué à préparer le terrain sur
lequel a fleuri la grève du siècle.
De la grève des métallos
de 1957, en passant par la grève des mineurs en 1959, à la grève
générale de 1960-61
Après un démarrage assez lent et difficile,
le courant de La Gauche connaît une double stimulation. Il y a
d'abord la grève des métallos de 1957, qui accentue le conflit
entre la droite social-démocrate autour d'Achille Van Acker et
la gauche renardiste, tant au sein de la FGTB qu'au sein du PSB.
Et puis, il y a l'échec des élections législatives de 1958, où,
contrairement aux prévisions de l'équipe Buset-Van Acker, la
politique de coalition gouvernementale et de modération dans la
prospérité ne rencontre guère le succès escompté.
Au Congrès de Noël 1958 du PSB, le courant
de La Gauche prend son véritable envol, lancé par un discours
remarquable d'André Genot. La pression de la base, avant tout
de la base syndicale wallonne, oblige la direction du PSB à intégrer
le programme des réformes de structure dans la plate-forme
d'opposition socialiste au gouvernement Eyskens.
Léo Collard, devenu président du PSB,
s'engage à respecter l'engagement doctrinal. Il bénéficie à
ce propos d'un préjugé favorable chez de nombreux militants de
base, y compris dans la gauche de la FGTB et du PSB. La montée
du mouvement ouvrier wallon, bruxellois et, dans une moindre
mesure, anversois et gantois, s'accentue. Cette radicalisation a
un arrière-fond précis : l'inquiétude croissante des masses
laborieuses concernant l'évolution de l'emploi en Wallonie.
Le vieillissement de la structure de l'économie
capitaliste wallonne (la plus vieille du monde après celle de
la Grande-Bretagne) risque de se traduire par l'effondrement
successif de branches industrielles entières: l'industrie
charbonnière, l'industrie de construction ferroviaire,
l'industrie de la fonte. Les industries sidérurgique et verrière
elles aussi de plus en plus menacées. Tout cela se traduirait
par la perte de dizaines, voire de centaines de milliers
d'emplois, par une crise d'effondrement de secteurs entiers de
la classe ouvrière wallonne.
La riposte, déjà annoncée lors de, la
catastrophe de Marcinelle (1956) se présente dès 1959 ;
une grève des mineurs dans le Hainaut se transforme en grève générale
des mineurs. La Gauche l'appuie à fond et défend la seule
proposition réaliste pour que la lutte pour la nationalisation
soit victorieuse : l'extension de la grève aux secteurs
rentables de l'économie capitaliste.
Ce fut le premier conflit entre l'équipe de
La Gauche et le groupe de dirigeants syndicaux autour d'André
Renard, qui condamnèrent cette prise de position comme
irresponsable. Pourtant, rétrospectivement, il apparaît
clairement que ce fut le dernier moment où la force compacte de
la classe ouvrière wallonne aurait pu être jetée dans la
balance pour la défense de l'emploi des travailleurs wallons.
Deux ans plus tard, la combativité et le dynamisme des mineurs
étaient déjà brisés par les pertes d'emplois. Aujourd'hui la
classe ouvrière des mines, pendant trois quarts de siècle aile
marchante du prolétariat hennuyer, a pratiquement disparu comme
force sociale.
La grève générale
de 1960-61
Mais l'échec de la grève des mineurs n'est
qu'un épisode dans l'ascension du mouvement ouvrier. Marquée
par l'énorme manifestation du 75ème anniversaire du PSB, cette
ascension débouche sur la préparation d'un combat généralisé
contre la loi unique du gouvernement Eyskens, puis le déclenchement
spontané (aux ACEC de Charleroi, à Cockerill-Ougrée à Liège,
au port d'Anvers) de la grève générale de décembre 1960 -
janvier 61. Ce que les travailleurs visent, à travers cette grève
générale, c'est la solution de l'ensemble des problèmes
sociaux et économiques qui les préoccupent : les réformes de
structure anti-capitalistes, la contestation du pouvoir
capitaliste sur l'outil, le travailleur et l'Etat.
La direction de la grève est assumée par
André Renard et son équipe, qui en retirent un énorme
prestige, en opposition avec la direction nationale de la FGTB
autour de Louis Major, qui se refuse obstinément et à
proclamer la grève générale et à organiser celle-ci dans les
faits. Mais l'absence d'une stratégie de grève, et d'une
organisation de la grève à la base, se font douloureusement
sentir. La Gauche cherche à combler cette double lacune, en lançant
sur grande échelle (des dizaines de milliers de numéros
vendus) à la fois l'idée d'élection de comités de grève et
l'idée de la marche sur Bruxelles.
Ces deux propositions sont rejetées par la
direction renardiste. C'est le deuxième conflit entre La Gauche
et la gauche syndicale. Elles sont aussi rejetées par la
majorité des grévistes, mais après des discussions souvent
passionnées et non sans avoir obtenu des succès remarquables
dans certaines régions, succès dépassant de loin les forces
organisationnellement associées au courant de La Gauche. Cet
impact prouve que nous avions incontestablement vu juste, que
nous étions les seuls à offrir une issue positive à la grève
générale.
Celle-ci avait profondément remué la classe
ouvrière en Wallonie, à Bruxelles et dans les grandes villes
flamandes. Pour la première fois dans son histoire, la
direction réformiste du PSB était contestée par des centaines
de milliers de travailleurs. Il fallait offrir une issue
organisationnelle à ces travailleurs qui n'étaient certes pas
encore prêts à construire un parti révolutionnaire, mais
bien, par contre, à rompre avec le PSB.
André Renard, prisonnier de son apolitisme,
ne voulait pas engager ces travailleurs dans la construction
d'un nouveau parti. Par ailleurs, le leader de la gauche
syndicale ne voulait plus cautionner la politique de la
direction PSBiste, profondément discréditée aux yeux de
l'avant-garde ouvrière. Il chercha dès lors son salut dans une
voie intermédiaire, par la création du Mouvement Populaire
Wallon, ni parti, ni syndicat, mais groupe de pression sur l'un
et l'autre. En Wallonie, le M.P.W. eut, au début, un succès de
masse réel. La lutte pour l'objectif fédéralisme et réformes
de structure anticapitalistes correspondait fidèlement aux
aspirations d'une bonne partie des travailleurs wallons. En
Flandre, l'identification du M.P.W. avec un wallingantisme
ombrageux cassa net l'évolution vers la gauche de dizaines de
milliers de grévistes de décembre 1960. Elle permit à la
droite PSBiste de reprendre ses troupes en mains.
La bourgeoisie, elle aussi, avait eu chaud.
Elle se rendait compte que la combativité et la radicalisation
de la classe ouvrière wallonne ne pouvaient pas être brisée
par une attaque frontale. Elles ne pouvaient qu’être sapée
de l’intérieur du mouvement ouvrier. Ce fut le gouvernement
Lefèvre-Spaak. Pour se justifier aux yeux des travailleurs
radicalisés, la direction du PSB affirma qu'il s'agissait d'un
pas décisif vers la réalisation du programme des réformes de
structure.
Mais elle ne put maintenir cette thèse qu'en
défigurant grossièrement les textes de ses propres congrès.
Jouant sur les mots, elle interpréta le contrôle des holdings,
compris originellement comme le transfert à la nation du
domaine qu'ils contrôlent, en simple contrôle comptable par la
Commission bancaire. On pourrait faire le bilan, rétrospectivement,
pour savoir qui a eu raison : les Collard, Evalenko et Simonet
qui affirmèrent froidement qu'on était en train de réaliser
le programme de 1958, ou La Gauche qui s'opposa de toutes ses
forces à la participation ministérielle, accusant les
protagonistes de celle-ci, non seulement de trahir et de
liquider le programme de 1958, mais encore de préparer le démantèlement
de l'industrie wallonne, démantèlement dont ils partagèrent
la responsabilité.
L'entrée du PSB au gouvernement fut en outre
payée d'un prix politique terrible. Le PSC obligea les réformistes
à voter des lois anti-grève, afin de faciliter à l'avenir la
répression des piquets de grève, particulièrement dynamiques
en 1960-61. Que ceux-là même qui avaient excité les grévistes
un an plus tôt s'engageaient un an plus tard à les punir
durement à l'avenir, cela ne pouvait que désorienter et démoraliser
profondément la classe ouvrière. Cela ne pouvait que causer
une défaite d'ensemble du mouvement ouvrier.
La Gauche s'est battue avec acharnement contre
cette politique désastreuse. Dans le combat contre les projets
sur le maintien de l'ordre, elle a en quelque sorte atteint le
point culminant de son influence. Inspirant et coordonnant, avec
« Combat », l'organe du MPW, l'opposition tant au
niveau syndical qu'au niveau du PSB, elle a notamment édité un
numéro spécial diffusé à plus de 50.000 exemplaires. Elle a
sans doute déterminé la formation d'une opposition regroupant
pour la première fois, au sein du PSB, la majorité des
socialistes et des travailleurs wallons.
Mais le projet passa, amendé il est vrai.
Comme prévu, il y eut affaissement de la conscience de classe.
Le PSB a payé cette politique de la perte d'un quart à un
tiers de son corps électoral, aux élections communales et législatives
qui suivirent...
L'exclusion du PSB et
le recul prolongé du mouvement ouvrier wallon
Prévoir des défaites ne permet pas de se
maintenir du point de vue organisationnel. Les conséquences
objectives défavorables du changement des rapports de forces
sont plus importantes que les gains dus aux analyses correctes.
C'est ce que le courant de La Gauche a appris à ses dépens après
le recul qui a succédé au vote des projets sur le maintien de
l'ordre, à la mort d'André Renard et au recul électoral du
mouvement ouvrier wallon et bruxellois.
Le retournement de la conjoncture sociale
permit à la bureaucratie réformiste d'ouvrir la chasse aux
sorcières contre La Gauche, la direction du MPW et Links. La
gauche socialiste obtint encore 25% des mandats contre la déclaration d'incompatibilité. Mais
celle-ci fut tout de même votée.
Puis, il y eut une deuxième série de
capitulations. Après celle de Cudell, d'Evalenko et Cie, qui
avaient rallié la participation ministérielle de 1961, il y
eut celle de Hurez et de Glinne, les « députés » de La
Gauche, et celle des principaux dirigeants de Links, Calewaert,
Deneckere et De Pauw. Le noyau dur de La Gauche se retrouva hors
du PSB, et s'orienta vers la création d'un parti socialiste de
gauche confédéral.
Mais il s'avéra bientôt que telle n'était
pas l'intention d'une fraction du jeune Parti Wallon des
Travailleurs à Liège, autour de Périn, que Jacques Yerna
appuya trop longtemps de sa neutralité. Cette fraction entama dès
ce moment un virage à droite qui allait l'amener d'un
socialisme de gauche, à travers le wallingantisme du
Rassemblement Wallon, à une intégration pure et simple au sein
de la droite bourgeoise. La base propre de La Gauche se
dispersa. L'UGS (Union de la gauche socialiste) bruxelloise qui
avait obtenu un élu à la Chambre, notre camarade Pierre Legrève,
grâce à un cartel avec le Parti Communiste connut un sort
similaire, parallèlement à l'ascension du FDF. Aux élections
législatives de 1968, la base électorale du PWT, de l'UGS et
des socialistes de gauche flamands se réduisit à des
dimensions groupusculaires.
Le recul de notre courant refléta celui du
mouvement ouvrier et de la lutte de classe dans tout le pays,
avant tout en Wallonie. La Gauche s'efforça de prévenir les
travailleurs contre les illusions de la participation, notamment
dans le cadre du comité de coordination de la politique sidérurgique
où les lieutenants-héritiers d'André Renard se laissèrent
entraîner. Ce fut peine perdue. Le recul de l'emploi, la réintroduction
du chômage permanent à Liège se traduisirent par un recul de
la combativité de la vieille génération des lutteurs métallurgistes.
Le bastion Cockerill-Ougrée fut lui-même
entamé. Quand le patronat amorça l'offensive contre les délégués
de combat de l'aciérie Thomas d'Ougrée, La Gauche fut seule à
les défendre. Lâchement abandonnés par les dirigeants de la Fédération,
ils furent finalement licenciés. Et ce licenciement porta un
coup mortel à ce qui subsistait de la tradition renardiste. On
était au creux de la vague. Et le contenu autant que la
diffusion de La Gauche s'en sont ressentis. Nous avions à
lutter pour notre survie qui était loin d'être assurée...
La jonction avec la
jeune génération et la création de la LRT
Mais on a tenu le coup. Et notre nouvel essor,
une fois de plus, épousa la courbe de la lente remontée de la
lutte de classe et du mouvement ouvrier dans son entièreté. A
dater de la grève des mineurs du Limbourg de 1970, cette remontée
se cristallise. Une nouvelle et jeune avant-garde ouvrière
apparaît peu à peu : grève chez Caterpillar, grèves de
secteurs jeunes de la métallurgie liégeoise, grèves
auto-gestionnaires dans le Brabant wallon, reprise dans une
classe ouvrière boraine jeune mais surtout les grèves de
Glaverbel où notre courant joue un rôle important. Nous démontrons
que la lutte contre le chômage et la perte d'emploi est
possible, surtout grâce à l'arme du « contrôle ouvrier » et
de « l'organisation démocratique de grève ».
Des combattants de premier plan de ce nouveau
printemps de la lutte de classe se retrouvent dans les rangs de
la Ligue Révolutionnaire des Travailleurs née d'une fusion du
PWT, de la JGS (Jeune Garde Socialiste), de l'UGS et de la
Section belge de la IVeme Internationale. La LRT rejoint la IVème
Internationale mettant un point final à une évolution
politique et doctrinale, qui n'avait plus depuis des années de
divergences importantes avec le marxisme révolutionnaire. Et grâce
à cette fusion, un sang neuf ranime le journal et son courant.
Encore une fois, le départ est laborieux,
difficile même. L'entreprise semble un instant au bord de l'échec.
Mais les événements aidant, l'expérience confirme bientôt la
justesse de l'orientation. Les erreurs infantiles, sectaires et
doctrinaires sont rapidement corrigées. La Gauche, organe de la
LRT redevient de plus en plus ce qu'elle avait toujours été :
un organe dans lequel les travailleurs les plus combatifs se
retrouvent, dans leurs préoccupations et leur combat,
rencontrent sous une forme systématique et programmatique ce
qu'ils ressentent et désirent instinctivement. Cette fois-ci,
l'équipe est politiquement homogène. Les ambiguïtés sont écartées.
Le journal sert une entreprise organisationnelle précise : la
construction d'un parti révolutionnaire, outil indispensable
pour éviter de répéter les défaites passées, préparer la révolution
socialiste et assurer les victoires futures.
C'est la construction, avec succès, du
bastion rouge (2). C'est la stabilisation de la situation
financière. C'est la mise sur pied de notre propre imprimerie
qui permettra, après notre fête de la presse, la parution
hebdomadaire sur 12 pages, avec une présentation nettement améliorée,
à partir de janvier 77. Douze pages en français et 12 pages en
néerlandais chaque semaine, ce n'est pas mal quand on voit où
en est la presse de gauche en Belgique. Et nous espérons
plusieurs milliers de personnes à notre fête de XXème
anniversaire - après les mille qui participèrent à celle du Xème.
Ce n'est encore qu'un début. Mais le bilan démontre
que nous n’avançons plus à reculons. Le reste dépend de la
formation politique des militants, des progrès de la révolution
socialiste en Europe et surtout, surtout, des progrès de notre
classe ouvrière et de notre union intime avec elle.
Notes:
1)
On appelle “revendications transitoires” des
revendications dont la réalisation est incompatible avec le bon
fonctionnement du régime capitaliste. De telles revendications
permettent de relier concrètement les situations vécues par
les travailleurs à la perspective du socialisme.
2)
C’est ainsi qu’à la Ligue, nous appelons le bâtiment
qui regroupe à Bruxelles notre cadre permanent (administration,
imprimerie, animation centrale de l’organisation…)
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