Crises
économiques de surproduction et crises sociales
Signalons
tout d'abord que si nous considérons le système néo-capitaliste
comme parfaitement capable de convertir de graves crises de
surproduction en récessions à la fois moins profondes et moins
longues, nous ne le considérons nullement comme capable de
supprimer les fluctuations conjoncturelles de l'économie
capitaliste en tant que telles. L'économie américaine a connu
avec régularité ses récessions en 1949, 1953, 1957-58,
1960-61. Nous avons essayé d'expliquer ailleurs les raisons du
raccourcissement temporaire du cycle, ainsi que les raisons qui
plaident contre l'hypothèse d'un raccourcissement définitif de
celui-ci.
L'économie
américaine peut être considérée comme typique du système néo-capitaliste
des pays impérialistes. Elle est le modèle que l’Europe
occidentale et le Japon imitent avec quelques années de décalage.
Il nous semble donc probable que sortant du cycle spécial de la
période de reconstruction, l'économie capitaliste de ces pays
connaîtra également des récessions, pour autant qu'elle ne
les ait pas déjà connues jusqu'ici (ce qui est le cas de pays
comme la Grande-Bretagne, la Belgique et, dernièrement,
l'Italie et la France).
Dès
lors, ces fluctuations économiques offrent elles-mêmes des mécanismes
qui peuvent ébranler périodiquement l'équilibre de la société
et de l'Etat capitalistes, la différence entre des récessions
plus « bénignes » et des crises économiques plus graves résidant
notamment dans le fait que les effets socio-politiques sont
beaucoup moins automatiques dans le premier cas que dans le
second (aucun pays capitaliste n'a échappé à une grave crise
sociale et politique par suite de la crise économique 1929-33).
La
matière explosive qui reste présente dans la société de
l'Europe occidentale ne se limite point à celle des
fluctuations conjoncturelles de l'économie. Il faut y ajouter
celle des questions structurelles non résolues, qui sont fort
nombreuses (question du Mezzo Giorno en Italie, et, en général,
question des régions économiquement en déclin ou sous-développées
; question de l'unité allemande ; question de la chute ou de la
succession des régimes semi-fascistes de la péninsule ibérique,
et répercussions d'un éventuel renversement révolutionnaire
de ces régimes ; tentatives éventuelles d'instaurer des « régimes
forts » dans d'autres pays d'Europe occidentale, etc.), celle
des crises monétaires ou financières toujours possibles, et
dont les effets brusques peuvent être frappants, celle de tout
conflit social majeur qui tend à prendre un sens politique et
à provoquer des interventions dans ce sens de l'Etat (avec
ripostes possibles du mouvement ouvrier et des masses
laborieuses).
Pour
parler d'une manière plus générale : nous ne croyons
nullement que du seul fait qu'il réussit à éviter les crises
économiques catastrophiques, le système néo-capitaliste des
pays impérialistes soit capable de résoudre tous les problèmes
économiques et sociaux qui se posent dans ces pays. Nous ne
croyons pas que ce système ait résolu, de quelque manière que
ce soit, les contradictions fondamentales du mode de production
capitaliste. Et nous croyons qu'il ajoute même à ces
contradictions classiques une série de contradictions qui lui
sont propres.
Aux
contradictions anciennes s’ajoutent des contradictions
nouvelles
L'erreur
souvent commise par ceux qui analysent le néo-capitalisme,
c'est de considérer comme des « situations sans conflits »
des « solutions » qui sont en réalité lourdes de
contradictions nouvelles. Nous en avons déjà donné un exemple
en partant de la réussite la plus spectaculaire du néo-capitalisme
: la réalisation du plein emploi pendant une phase assez
longue. Pareille « solution » doit inévitablement amener une
hausse constante des salaires qui finit par menacer le taux de
profit moyen d'une baisse plus que conjoncturelle. De là la nécessite
pour la bourgeoisie de limiter ou d'abolir l’autonomie de négociation
salariale des syndicats (politique des revenus). De là aussi sa
tendance à substituer aux investissements extensifs, en
largeur, les investissements intensifs, en profondeur, qui ne
font plus qu'économiser de la main-d'œuvre (automation !).
Toute évolution dans ce sens débouche sur une profonde crise
du mouvement syndical, et non pas sur une intégration
progressive, dénuée de tout conflit, de ce mouvement syndical
dans l'Etat.
Le
problème de la politique des revenus recoupe d'ailleurs un
problème plus large que le néo-capitalisme, loin de 1’avoir
résolu, ne fait qu aggraver par rapport à l'époque du
capitalisme classique : c'est le problème de l'impossibilité
dune augmentation constante et harmonieuse du pouvoir d'achat
des salariés-appointés en régime capitaliste.
Dans
la mesure même où ce régime implique toujours la diversité
des centres de décision, à la fois en matière
d'investissements et de prix, il implique inévitablement des
fluctuations périodiques des salaires réels décalées par
rapport aux fluctuations périodiques du coût réel de la vie.
Dans un système de plus en plus dominé par la concurrence
internationale, il en découle des décalages périodiques entre
le niveau des salaires réels dans différents pays impérialistes,
ce qui implique la nécessité d'offensives périodiques du
patronat contre les «augmentations excessives des salaires ».
Aussi longtemps que subsiste un mouvement ouvrier (et avant tout
un mouvement syndical) autonome, ces offensives patronales périodiques
créent au moins des conditions objectivement favorables à l'éclatement
de conflits sociaux fort amples, sinon à de victorieuses
contre-offensives ouvrières, qui remettent en question tout le
fonctionnement de l'économie capitaliste.
De
môme que le néo-capitalisme n'élimine pas les offensives
patronales périodiques contre les augmentations de salaires
« excessives » il
n'élimine pas la remise en question périodique du niveau de
l'emploi. On peut même dire que dans le cadre du néo-capitalisme,
les récessions provoquées plus ou moins délibérément par la
bourgeoisie - notamment au moyen de mesures déflationnistes -
s'ajoutent aux récessions provoquées par le mécanisme interne
de l'économie capitaliste. Ainsi se présentent encore une fois
des conditions objectives favorables à des luttes de grande
ampleur, notamment aux moments de retournement de la
conjoncture.
Un
niveau de vie plus élevé ne supprime pas des objectifs de
lutte sensibles aux larges masses
Si
l'absence de crises économiques catastrophiques, du type de
celle de 1929-33, n'implique pas l'absence de contradictions économiques
et sociales qui peuvent donner naissance à de larges luttes
ouvrières, il faut en conclure que des forces d'avant-garde au
sein du mouvement ouvrier peuvent proposer aux masses
laborieuses toute une série d'objectifs de lutte auxquelles ces
masses resteront sensibles. Les exemples mentionnés - notamment
de lutte contre la hausse du coût de la vie ; contre les
diverses formes de blocage ou d’augmentation contrôlée »
des salaires ; contre les vagues périodiques de licenciement -
fournissent eux mêmes un catalogue de tels objectifs.
Il
s'agit là d'objectifs essentiellement défensifs. Mais le néo-capitalisme
a impliqué (et implique encore) une nouvelle phase de développement
des forces productives. A ce développement des forces
productives doit correspondre un catalogue d'objectifs ouvriers
nouveaux quantitativement et qualitativement différents de ceux
du passé.
Le
salaire est le prix de la force de travail et le prix de la
force de travail oscille autour de la valeur de celle-ci. Or.
Marx souligne que cette valeur n'est pas une donnée
physiologique stable, mais une donnée qui comporte des éléments
historiquement et géographiquement variables. Il insiste sur le
fait que des besoins nouveaux peuvent et doivent être incorporés
périodiquement dans l'élément du salaire, ce qui représente
d'ailleurs l'action civilisatrice profonde du mouvement
syndical.
Au
fur et à mesure que l'élévation incontestable du niveau de
vie et des salaires réels de la classe ouvrière a réduit la
part du pouvoir d'achat consacré à la nourriture proprement
dite et à l'habillement de tous les jours, la classe ouvrière
des pays impérialistes a pris conscience de toute une série de
besoins nouveaux qui jouent aujourd'hui un rôle croissant sinon
prépondérant dans ses préoccupations quotidiennes : le
logement; les transports; l'éducation des enfants ; les
vacances ; la sécurité d'existence et notamment la protection
contre la maladie et le chômage périodiques.
A
tous ces besoins - dont la satisfaction est sous-développée et
faussée en régime capitaliste - correspondent des formes de
consommation sociale et de socialisation des coûts de
satisfactions qui aboutissent à un modèle de répartition du
revenu national fortement différent du modèle capitaliste
courant.
Plus
le niveau de vie augmente, plus le travailleur se heurte en
outre à des formes nouvelles d'aliénation qui s'ajoutent aux
formes anciennes. Il n'est pas seulement aliéné comme
producteur ; il est aussi aliéné comme consommateur. La détérioration
de la qualité de toute une série de produits de large
consommation -les effets traumatiques d'une publicité de plus
en plus envahissante; le danger d'atomisation de la classe
lorsqu'elle s'adapte aux formes nouvelles des loisirs (notamment
la télévision) sont des exemples de problèmes nouveaux qui résultent
précisément de ce que d'aucuns présentent comme les « réussites »
du néo-capitalisme. A ces problèmes nouveaux, le mouvement
ouvrier peut et doit appliquer des solutions nouvelles, qui
mettent en question le mode de production capitaliste en tant
que tel.
Mais
si l'ouvrier et l'employé contemporains subissent une aliénation
accrue en tant que. consommateurs, ils n'en sont pas moins aliénés
avant tout en tant que producteurs. A l'époque du néo-capitalisme,
cette aliénation reçoit une dimension nouvelle du fait même
des mécanismes qui assurent temporairement la « réussite
» du néo-capitalisme : la révolution technologique
permanente, la troisième révolution industrielle, l'automation
progressive.
Le
contrôle du rythme du travail et celui des licenciements; la
reprise en main de l'organisation de la production et la détermination
de la place que l'homme productif doit occuper dans celle-ci,
ces problèmes descendent du niveau
« des philosophes » pour s'intégrer - du
moins potentiellement - dans l'action syndicale quotidienne.
Dans les préoccupations des travailleurs, tout ce qui est lié
à ce complexe de problèmes prend de toute manière une
importance croissante, ce qui débouche sur la possibilité d'élever
toute la lutte revendicative syndicale à un niveau supérieur.
Tous
les objectifs que nous venons d'énumérer sont des objectifs
potentiellement révolutionnaires dans le sens qu'ils remettent
en question la nature capitaliste de l'économie et la nature de
la propriété privée des moyens de production elle-même. Or,
ils correspondent non pas à des préoccupations idéologiques
ou doctrinales, mais aux aspirations immédiates des masses. Il
en résulte donc que loin de remettre aux calendes grecques
l'actualité de la révolution socialiste, le néo-capitalisme
fait, au contraire, mûrir une série de conditions qui
permettent de poser dans les faits la nécessité de cette révolution,
sans que les travailleurs doivent préalablement comprendre les
Thèses sur Feuerbach ou le tome III du « Capital ».
La
stratégie des réformes de structure
La
stratégie des réformes de structure - initiée par la gauche
du mouvement ouvrier belge, et que la gauche du mouvement
ouvrier de tous es pays capitalistes d'Europe commence à
adopter progressivement - a essentiellement pour fonction d'opérer
cette intégration entre les aspirations immédiates des masses
et des objectifs de lutte qui remettent objectivement en
question le fonctionnement du régime capitaliste lui-même.
Elle
ne signifie nullement que le mouvement ouvrier abandonne les
revendications d'augmentations des salaires, de réduction de la
durée du travail, de lutte contre la vie chère par l’échelle
mobile, qui sont ses objectifs traditionnels (du moins en ce qui
concerne son aile gauche). Mais elle signifie que le mouvement
ne se limite ni à ces objectifs immédiats, ni à une
combinaison entre le combat pour ces objectifs immédiats et une
propagande générale en faveur de la « révolution socialiste
», la « socialisation des moyens de production », voire la «dictature
du prolétariat», qui, pour autant qu'elle ne s'inscrit pas
dans la lutte quotidienne, reste sans influence sur le déroulement
pratique de la lutte de classes. Elle signifie que le mouvement
ouvrier combine dans la lutte quotidienne le combat pour des
objectifs immédiats avec le combat pour des objectifs
transitoires qui, partant des préoccupations immédiates des
masses, remettent objectivement en question le fonctionnement du
régime capitaliste.
Cette
stratégie est incontestablement une stratégie audacieuse ;
mais elle comporte aussi des risques sérieux. Le risque
principal, c'est que nous vivons une période de développement
des forces productives, dans laquelle les représentants des
secteurs les plus dynamiques, des plus agressifs du capitalisme,
ont eux aussi intérêt à modifier certaines structures de l'économie.
Si le mouvement ouvrier n'y prend garde, i1 risque donc de
servir simplement de force d'appoint des couches néo-capitalistes,
engagées dans un combat contre des couches capitalistes plus
conservatrices, dont les intérêts sont bien servis par les
structures existantes.
En
d'autres termes : la formule « réforme de structure » peut être
comprise et interprétée dans deux sens totalement opposés
l'un à l'autre : ou bien il s'agit d'une réforme du
capitalisme dans le but d'assurer un fonctionnement plus adéquat
de l'économie capitaliste ; ou bien il s'agit de « réformes
» arrachées par la lutte ouvrière qui sont incompatibles avec
un fonctionnement normal d'une économie capitaliste, qui
ouvrent une période de dualité de pouvoir et qui ne peuvent déboucher
que soit sur une défaite ouvrière (dans ce cas ces « réformes
» seront abolies), soit sur une défaite bourgeoise (dans ce
cas ces « réformes » seront consolidées par la conquête du
pouvoir par le prolétariat et la socialisation des moyens de
production, démocratiquement gérés par les travailleurs eux-mêmes).
Dans
le premier cas il s'agit de réformes de structure néo-capitalistes,
qui constituent le principal piège devant la gauche socialiste
en Europe occidentale ; dans le second cas il s'agit de réformes
de structure anticapitalistes, qui constituent aujourd'hui le
principal véhicule d'une stratégie socialiste en Europe.
Réformes
de structure néo-capitalistes et réformes de structure
anticapitalistes
Le
terme « réforme de structure » étant par nature ambigü,
il ne suffit évidemment pas d'une simple étiquette, ni d'une définition
un peu plus longue, pour distinguer une stratégie socialiste
offensive d'une pratique social-démocrate réformiste,
aboutissant essentiellement au maintien ou même à la
consolidation temporaire du néo-capitalisme. Sans avoir la prétention
qu'elles épuisent le sujet, nous avancerions cinq caractéristiques
d'une stratégie des réformes de structure anticapitalistes,
qui forment un tout, et qui sont indispensables pour éviter le
piège de servir de force d'appoint aux visées néo-capitalistes
:
a)
Ne pas chercher à enlever au Grand Capital d'abord des
« positions périphériques », avec l'illusion qu'en
agissant de cette sorte, on se heurtera à moins de résistance,
et on pourra «progressivement» se rapprocher du cœur de la
forteresse capitaliste. L'expérience enseigne encore et
toujours que la nationalisation de secteurs périphériques, ou
de secteurs fournissant des matières premières ou de l'énergie,
si elle est poursuivie isolément d'un contexte d'ensemble,
s'intègre parfaitement dans le dessein de rationaliser (et donc
de consolider) l'économie capitaliste. Il est de même
impossible de faire fonctionner une économie « à la fois»
d'après le critère de l'intérêt de la collectivité et d'après
le critère de l'intérêt privé des grands capitalistes.
Aucune conciliation n'est possible entre ces deux critères,
lorsque les options économiques fondamentales sont en jeu. Ou
bien on maintient le critère du profit, et dans ce cas on doit
nécessairement subordonner le fonctionnement de toute l'économie
aux impératifs du profit des groupes monopolistiques dominants.
Ou bien on passe outre, et dans ce cas, il faut faire sauter la
propriété privée, si on ne veut pas voir toute l'économie
rapidement paralysée. Il s'agit donc de viser non pas des
secteurs périphériques mais les secteurs-clé, les plus
importants pour le revenu national et pour le volume et la
dynamique des investissements. Toute politique qui ne vise pas
à arracher au Grand Capital ces secteurs-clé, n'est pas
anticapitaliste mais néo-capitaliste, quelles que soient les
intentions de ses auteurs.
b)
Soulever la question de la structure hiérarchique de
l'entreprise, du droit de décision sur l'organisation du
travail, du contrôle ouvrier sur la production (ce qui peut se
faire autant en partant des problèmes de l'entreprise qu'en
partant des problèmes du niveau des profits, de la politique
des prix et de crédit, des causes de l'inflation à l'échelle
de l'économie dans son ensemble), de l'abolition du secret
commercial et du secret bancaire, de l'ouverture des livres de
comptes. C'est le seul moyen d'enlever à la stratégie des réformes
de structure son aspect «technocratique» et de la faire
descendre dans l'arène des usines, des ateliers et des bureaux,
d'y associer étroitement la masse des travailleurs eux-mêmes.
C'est aussi le seul moyen de faire de la dualité de pouvoir une
réalité menaçant directement la survie du régime
capitaliste.
c)
Rejeter résolument toute illusion d'institutionnaliser le contrôle
ouvrier, d'institutionnaliser les réformes de structure
anticapitalistes en général. D'abord parce qu'il s'agit, dans
le meilleur des cas, d'une utopie. Ensuite, parce qu'il s'agit
la plupart des fois d'un piège, et d'un piège dangereux, qui
nous ramène aux illusions réformistes les plus vulgaires. On
ne peut pas démanteler une armée « bataillon par bataillon »,
pas plus qu'on ne peut abolir le capitalisme « étape par étape
». En pratique, l'institutionnalisation du « contrôle ouvrier »,
dans le cadre d'une économie où le Grand Capital contrôlerait
toujours les richesses principales et les leviers de commande,
le viderait rapidement de tout contenu et en ferait en outre une
source de corruption à la chaîne de militants ouvriers.
d)
Lier le programme des réformes de structure anticapitalistes à
une formule gouvernementale précise, marquant nettement le
passage du pouvoir d'une classe à une autre (en Belgique, nous
utilisons à cette fin la formule : gouvernement des
travailleurs). Ceci est capital, car il faut convaincre la masse
des travailleurs que la question des réformes de structure débouche
sur une question de pouvoir, que la lutte pour le pouvoir décidera
en définitive de l'enjeu de la bataille. Inutile de préciser
que toutes les illusions sur la réalisation des réformes de
structure « étape par étape » se reflètent dans la sphère
gouvernementale par les illusions sur des gouvernements de
coalition avec la bourgeoisie qui pourraient réaliser «des
morceaux» de ce programme.
e)
Lier la propagande pour les réformes de structure
anticapitalistes à une critique intense et systématique du
capitalisme dans son ensemble, de ses contradictions dans le
domaine de la production, de son modèle de consommation de plus
en plus absurde, de la monstrueuse inégalité sociale qu'il
continue à impliquer - bref, à une éducation socialiste systématique,
qui oppose notamment la notion de planification socialiste à la
programmation néo-capitaliste.
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